L’ enseignement majeur que l’on peut retirer des données publiées par le Centre national de la musique est que 2021 sera une nouvelle année noire pour le spectacle musical et de variétés. Les apparences ne doivent pas tromper : si des festivals ont pu se tenir partout dans le pays, en particulier grâce au fonds festivals abondé par le ministère de la Culture et opéré par le CNM, et surtout grâce à l’opiniâtreté des organisateurs qui n’ont cessé de s’adapter à la situation fluctuante, si des salles ont pu rouvrir et proposer enfin une programmation, les projections sur 2021 restent très sombres : compte tenu des résultats enregistrés avant l’été et quels que soient les scénarios pour les quatre derniers mois de l’année, pour l’ensemble des spectacles musicaux, musique classique incluse, les pertes peuvent être estimées entre 930 millions et 1 milliard pour les recettes de billetterie, et entre 1,7 et 1,9 milliard pour le chiffre d’affaires (qui tient compte des autres types de recettes, notamment de bar et de restauration).
Cela s’explique : de nombreux festivals qui réunissent habituellement des dizaines de milliers de spectateurs ont été annulés ou organisés avec des jauges limitées ; les tournées internationales qui attirent le public le plus nombreux dans les Aréna et autres Zénith ont été rendues impossibles ; enfin, les contraintes fortes qui perdurent (jauge à 75 % pour les concerts debout ; passe sanitaire ; confinement et couvre-feu outre-mer…) désincitent le public à se rendre dans les salles de concert, sans même évoquer les difficultés économiques que connaissent notamment les plus jeunes.
Article complet et accès aux données sur le site du Centre National de la Musique : https://bit.ly/2YFABDQ

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