L’article de Paco Garcia est à lire dans : Les Enjeux de l’information et de la communication 2021/1 (N° 22/1), pages 19 à 34 : https://bit.ly/3xlmeSO
La présente contribution, qui propose de s’intéresser au segment dit « urbain » francophone de l’industrie musicale, postule que l’indépendance est passée d’une existence dans le cadre de marges de la filière phonographique à une mobilisation généralisée, permise notamment par les évolutions au niveau de la distribution-promotion des œuvres. Plus précisément, que les émergences concomitantes des opportunités de distribution alternative aux majors et des réseaux socio numériques ont permis à une nouvelle génération d’artistes de s’insérer dans l’industrie musicale avec succès, et ce, sans être produits par une grande maison de disques. Nous verrons que ce phénomène a été rapidement suivi d’une «dé-intégration» verticale de la filière, sous la forme d’une convergence des modèles d’affaires, de la production phonographique vers celui des « services aux labels ». Permettant certes à un nombre croissant d’acteurs – même les plus insérés – de se revendiquer « indépendants », cette configuration entérine surtout que le risque inhérent aux coûts de production soit du côté des créateurs. C’est in fine le redéploiement du segment « urbain » de l’industrie musicale en France qui sera étudié.

Abordés de manière détaillée dans l’article :
- Entre idéel et matériel, la construction du segment rap de l’industrie musicale en France
- L’indépendance au centre de la (relative) continuité du genre rap dans les années 2000
- La distribution hors majors et les réseaux socionumériques, facteurs du développement du segment « urbain » : L’exemple du Believe/Musicast
- Tous indépendants ? Vers un redéploiement du segment « urbain » de l’industrie musicale en France
- Conclusion
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