Le streaming a peut-être relancé l’industrie de la musique dans son ensemble, mais les impacts de second ordre du changement de format deviennent clairs. Le streaming dépend avant tout de l’échelle et traite chaque auditeur de la même manière, quel que soit son niveau de fandom. Il s’ensuit que le public de masse, mais passif, devient plus important que les fans, et les chansons plus importantes que les artistes. Tout cela a contribué à faire de la musique une activité passive de fond, qui rapporte à très peu d’artistes des revenus significatifs. La récession de l’attention ne fait qu’exacerber ces défis.

Alors que de plus en plus d’artistes reconnaissent cette réalité, ils recherchent de nouvelles sources de revenus et des moyens de créer et de monétiser de véritables bases de fans. En fait, plus les artistes gagnent, moins leurs revenus proviennent du streaming. Au lieu de cela, ils vendent leurs compétences via des avenues telles que des marchés d’échantillons, ainsi que la monétisation du contenu entourant la musique plutôt que la musique elle-même (par exemple, les flux en direct Twitch, les abonnements à du contenu exclusif ou, dans le cas de Snoop, la marijuana virtuelle). Beaucoup de ces nouvelles sources de revenus dépendent de la relation artiste-fan, ce qui signifie séparer les superfans à forte contribution des auditeurs passifs à faible contribution.  

Ces changements dans l’état d’esprit des artistes pourraient ne pas être suffisants pour catalyser une industrie musicale de contre-culture, s’il n’y avait pas un changement de comportement des consommateurs qui ne peut être ignoré. Comme MIDiA l’a couvert en profondeur, il est clair que les jeunes générations dans leur ensemble et les plus grands fans de musique recherchent des expériences actives et participatives avec la musique. La consommation passive ne suffit plus, c’est pourquoi nous avons vu Spotify tester un certain nombre d’outils sociaux récemment.

Article complet en anglais par Tatiana Cirisano pour MIDIA : https://bit.ly/3P1MQ2o