Elles ont tourné avec des stars comme Booba, Niska, Guy2Bezbar, Gims ou encore Gazo. Mais pour Ruby, Shayna, Gabie, Olivia ou Lihliaa, modèles vues des millions de fois dans des vidéos où la démonstration de richesse fait partie des codes, l’argent est très loin de couler à flots.

Figurantes de clips, elles sont à la fois les plus visibles, et les plus anonymes du rap français. Des visages et des corps que nous voyons tous les jours mais dont les noms ne figurent nulle part. Ni dans les crédits des clips, ni sur les pages Instagram des agences de modèles.
Derrière les clips, 1001 histoires de femmes : mère de famille, esthéticienne, danseuse hip-hop, étudiante, gogo danseuse. La plupart du temps, leur présence n’est abordée que pour questionner ou critiquer leurs tenues, l’hypersexualisation des clips, le sexisme de textes parfois dégradants. Mais rarement au regard des conditions de travail et de rémunération de femmes qui ont, pour certaines, l’espoir de percer dans le cinéma ou la musique.
Analyse complète en français par Anissa Rami pour Bondyblog.fr : https://bit.ly/3JnDInh. Quelques éléments de l’analyse :
- Des figurantes parfois « payées en visibilité »
- Un métier d’une précarité sans nom.
- Payées entre 0 et 300 euros pour des budgets de clips entre 10 000 et 50 000 euros
- Des bookeurs peu scrupuleux qui payent souvent en cash, ou ne payent pas
- C’était censé être sur deux jours, bien payé. Mais je n’ai jamais reçu l’argent.
- Pas de contrat et de plus en plus de concurrence
- 6000 candidatures en deux semaines.
- Un « médicament » pour certaines, une opportunité pour d’autres
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