Nous avons maintenant des œuvres de 30 secondes et des chansons pop que l’on peut chanter d’un seul souffle, mais est-ce vraiment l’avenir de la musique ?

J’ai récemment découvert cette étrange playlist Spotify, créée par un auditeur qui a recueilli les recommandations de l’algorithme de la société. Toutes les chansons durent environ 45 secondes et se ressemblent toutes. Non seulement un robot les a recommandés, mais ils incarnent une esthétique de robot. Les quatre mêmes accords sont joués mécaniquement dans la même tonalité, encore et encore, sans mélodie ni paroles. Même le placement rythmique des accords est formulé à l’extrême.

Les chansons de taille réduite et formulées sont partout, et ce n’est pas seulement l’IA qui les crée. Des musiciens en chair et en os composent dans des formats plus courts qu’une minute new-yorkaise. Mais voici le point essentiel : les humains écrivent de plus en plus ces chansons à l’aveuglette pour plaire à l’algorithme.

C’est une véritable boucle fatale. Les musiciens sont récompensés pour avoir servi l’algorithme – et l’algorithme est conçu pour punir tout ce qui est frais, créatif ou différent des formules dominantes. Vous pourriez peut-être faire fonctionner une bureaucratie de cette manière, mais cela a-t-il un sens pour une boîte de nuit, une salle de concert ou une maison de disques ?

Article et réflexion complète en anglais par Ted Gioia sur son blog. : https://bit.ly/3dZsN7x