Autrefois, les musiciens avaient la chance de toucher 15 % des revenus, mais j’entends de plus en plus parler d’accords qui donnent aux artistes une part de 50 %, et dans certains cas, leur permettent de récupérer la propriété de leurs enregistrements originaux à une date ultérieure. Les magnats de la musique sont positivement généreux – et (comme nous le verrons) pour des raisons structurelles de l’entreprise qui ne sont pas prêtes de disparaître.

Et il n’y a pas que les grands labels qui donnent plus d’argent aux musiciens. Jetez un coup d’œil à Bandcamp, qui permet aux musiciens de percevoir près de 90 % des revenus des ventes de vinyles. Et j’entends constamment des techniciens et des entrepreneurs qui travaillent sur des modèles économiques similaires centrés sur l’artiste. Nous n’en sommes qu’au début de ce nouveau jeu, mais le changement est déjà suffisant pour forcer les sociétés de musique traditionnelles à faire d’énormes concessions.

Les plateformes conviviales pour les artistes sont l’avenir de la musique. Et d’autres activités créatives également – ma propre plateforme, Substack, permet également aux créateurs de conserver près de 90 % des revenus. Cela a entraîné une énorme migration des talents des anciens médias, et pas seulement des écrivains : on trouve sur Substack presque tous les types de professionnels de la création, des dessinateurs aux photographes.

Pendant 25 longues et dures années, on a dit aux professionnels de la création qu’il fallait donner des choses gratuitement sur l’internet. Mais ce n’est plus le cas. Des modèles économiques alternatifs sont non seulement en train d’émerger, mais aussi de propulser les plateformes à la croissance la plus rapide dans le domaine des arts et du divertissement.

Non seulement cette évolution bouleverse la culture populaire et intellectuelle, mais elle attire l’attention de la prochaine génération de visionnaires de la technologie. C’est pourquoi, depuis un an environ, je suis constamment contacté par des start-ups qui me demandent d’évaluer leurs plans d’affaires. C’est sans précédent. Cela ne se produisait tout simplement pas avant la pandémie. Mais non seulement ces entrepreneurs essaient de comprendre ce que veulent les artistes, mais ils s’appuient en fait sur la maximisation de la richesse des créateurs comme point central de leurs activités.

Pour la réflexion globale, en anglais, de TED GIOIA sur Substrack , sous le titre d’article « Pourquoi les musiciens et autres professionnels de la création prendront bientôt leur revanche sur la vieille garde » : https://bit.ly/3U77mla