De nombreux artistes ont récemment mis fin à leur tournée pour préserver leur santé mentale, évoquant souvent leur profond épuisement. Cette vague semble annoncer une transition dans l’industrie musicale, au Québec et ailleurs, où le surmenage est de moins en moins toléré. Cette série d’annulations témoigne aussi d’une période sombre pour les artistes alors que la COVID-19 recule.
Le quotidien de ces têtes d’affiche ( Shawn Mendes, Sam Fender, Santigold, Arlo Parks, First Aid Kit… La plupart ont évoqué le besoin de prendre soin de leur santé mentale. Quelques autres ont aussi parlé de l’impossibilité de rentabiliser leur tournée.) est difficilement comparable à celui de la majorité des musiciens québécois.

Mais à différentes échelles, la pression que subissent ces artistes est similaire à bien des égards : des mois sur la route, l’impression de ne jamais pouvoir s’arrêter, des revenus qui ne sont pas à la hauteur des coûts de production d’albums et de tournées.
L’article complet et détaillé est de MARISSA GROGUHÉ pour le Journal LA PRESSE : http://bit.ly/3ZZdpf0 . Quelques réflexions d’artistes, professionnels québécois, extraits de l’article :
C’était des up and down et, à travers tout ça, on m’infantilisait. Je me faisais demander si j’étais bipolaire, alors que n’importe qui dans cette situation vivrait des émotions comme ça. Alors je m’enfonçais la gratitude dans le fond de la gorge. (Sabrina Halde)
Même si tu es brûlé, tu te dis que si tu manques un évènement, tu manques peut-être une occasion de te faire un contact, d’avoir un spectacle. Tous les jours où je n’écris pas une chanson, je me sens comme de la marde. Mais tous les jours où j’en écris une, je doute qu’elle soit assez bonne. J’ai toujours la tête là-dedans. ( Pierre Guitard)
Je sens qu’il y a une lacune énorme dans la façon de prendre soin du monde dans le milieu des arts. J’ai vu trop de gens autour de moi vivre dans le silence un stress pas possible parce qu’ils ont trop peur de perdre une gig. Ça me fait rusher de voir à quel point tout le monde est malheureux et personne ne le dit. (Laurence Lebel, gérante d’artistes et directrice générale de l’agence Artifice)
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