Lorsque j’étais coprésident de Columbia Records UK, nous étions le №1 label du pays, ayant fait passer plusieurs artistes nationaux à plus d’un million de ventes au Royaume-Uni et ramené d’énormes succès pour des artistes comme Daft Punk, Mark Ronson et Calvin Harris – nous étions en feu. Avec un tel palmarès, on pourrait s’attendre à ce que n’importe quel artiste veuille signer un contrat avec vous, mais nous avons commencé à observer un changement surprenant chez les jeunes artistes émergents : ils ne voulaient tout simplement pas céder leurs droits. Ils ont commencé à regarder des artistes comme Skepta et Stormzy, qui ont construit leur carrière de manière indépendante et qui, pour la plupart, ont conservé leurs droits. Ils voyaient ces artistes jouir d’une liberté de création totale, d’un retour financier bien plus important, et les grandes maisons de disques se démener pour conclure des accords plus équitables sur la base de leur succès – tout cela sans avoir à sacrifier leurs droits à perpétuité.

Quelques années plus tard, l’intérêt pour l’indépendance n’a fait que croître – massivement et rapidement. Asseyez-vous dans n’importe quelle salle de conférence de jeunes artistes, managers et producteurs et vous entendrez le message fort et clair : les artistes sont moins intéressés par la signature d’accords de droits restrictifs, et encore moins par la cession du contrôle de leur musique à une industrie qui est devenue de plus en plus réactive, plutôt que proactive.

Les accords passés avec les grands labels correspondent aux réalités d’une époque révolue. Les labels ne sont plus le guichet unique pour le développement, la distribution, la promotion internationale et le financement des artistes qui, autrefois, protégeait l’entrée dans l’industrie musicale.

Des centaines d’entreprises rendent la distribution de la musique plus accessible chaque jour, et le soutien des marchés internationaux ne peut plus être une attente pour la majorité des artistes signés à l’échelle mondiale, car les marchés deviennent plus axés sur le marché intérieur.

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