« IL EST DEMANDÉ A LA SIAE D’ACCEPTER LA PROPOSITION UNILATÉRALE DE META, INDÉPENDAMMENT DE TOUTE ÉVALUATION TRANSPARENTE ET PARTAGÉE DE LA VALEUR RÉELLE DU RÉPERTOIRE. CETTE POSITION, AINSI QUE LE REFUS DE META DE PARTAGER DES INFORMATIONS PERTINENTES POUR UN ACCORD ÉQUITABLE, EST ÉVIDEMMENT EN CONTRASTE AVEC LES PRINCIPES ÉTABLIS PAR LA DIRECTIVE SUR LE DROIT D’AUTEUR POUR LESQUELS LES AUTEURS ET LES ÉDITEURS À TRAVERS L’EUROPE ONT FORTEMENT PLAIDÉ. (COMMUNIQUÉ DE PRESSE PUBLIÉ PAR LA SIAE JEUDI 16 MARS)

Il y a un arrière-plan en deux parties derrière cette histoire.
Première partie : cette nouvelle arrive à un moment où la relation de l’industrie musicale avec Meta s’améliore.
L’été dernier, Meta a annoncé qu’il changeait la façon dont les artistes et les titulaires de droits musicaux allaient être payés par Facebook – et qu’il passerait à un modèle de « partage des revenus » pour le contenu vidéo généré par les utilisateurs.
Deuxième partie : nous passons maintenant à la santé financière de Meta.
Meta considère 2023 comme ce que Mark Zuckerberg a récemment appelé son « année d’efficacité ». A près deux séries de licenciements au cours de la même période de six mois, Meta licencie plus de 20 000 employés.
« À ce stade, je pense que nous devons nous préparer à la possibilité que cette nouvelle réalité économique se poursuive pendant de nombreuses années. Des taux d’intérêt plus élevés entraînent une économie plus maigre, une plus grande instabilité géopolitique entraîne une plus grande volatilité et une réglementation accrue entraîne un ralentissement de la croissance et une augmentation des coûts de l’innovation.
« Compte tenu de ces perspectives, nous devrons fonctionner plus efficacement que lors de notre précédente réduction d’effectifs pour garantir le succès. Face à cette nouvelle réalité, la plupart des entreprises vont revoir à la baisse leur vision et leurs investissements à long terme.
Mais si la « limite budgétaire » de Meta est l’une des principales raisons de sa décision de retirer le répertoire de la SIAE de ses plateformes – et alors qu’elle recherche des opportunités de réduction des coûts dans l’ensemble de son activité – ses futurs coûts de licence musicale pourraient-ils être dans la ligne de mire ?
De plus, les retombées de la SIAE pourraient-elles signaler le début de resserrements budgétaires ayant un effet d’entraînement sur les négociations de licences musicales entre les autres géants de la technologie et les titulaires de droits ?
Article complet en anglais par MURRAY STASSEN pour MBW : http://bit.ly/3yOeBWk