Developpement durable

Écologie, musique & digital : La musique sur le green à l’heure du numérique…

« Rien ne se perd, rien ne se gagne, tout se numérise ! » aurait pu dire Lavoisier à propos de la Révolution industrielle de l’informatique et des télécommunications apparue en fin de XXe siècle. La musique, comme tant d’autres secteurs, n’a évidemment pas échappé pas à cette transformation qui n’a rien d’anodin du point de vue de l’environnement.

Le dossier complet par Los Teignos pour Audiofanzine abord , plus en détail, les points ci-dessous : http://bit.ly/3TQFeUb

Quand la musique se regar­de…

On peut être étonné du peu de trafic généré par le strea­ming audio sur ces chiffres de 2019, même si cela n’est pas très indi­ca­tif du traf­fic réel généré par la musique. En effet, son impact sur le partage de fichiers, sa promo­tion sur les réseaux sociaux sont aussi à prendre en comp­te… tout comme sa part dans le strea­ming video. Car si Spotify demeure à l’heure actuelle le leader des plate­formes spécia­li­sée dans le pur strea­ming musi­cal, devant Youtube Music, c’est bien le Youtube géné­ra­liste qui est le plus utilisé pour écou­ter de la musique, que ce soit en regar­dant ou non la vidéo, pour une empreinte carbone nette­ment plus élevée… Les vidéos les plus vues sur Youtube, ce sont bien en effet des vidéos de musique, qu’ils s’agisse de clips origi­naux, de covers ou encore d’al­bums mis là à dispo­si­tion avec une image fixe…

La vidéo devient alors ce robi­net qui coule sans discon­ti­nuer, sans souci de ce que cela coûte en éner­gie et en ressources derriè­re…

Dès lors, il faut bien comprendre que lorsqu’on encou­rage le recours à la vidéo 4K voire 8K, on incite à multi­plier par 4 ou 8 les besoins de bande passante, de stockage, et donc de serveurs et d’éner­gie, avec tout ce que cela implique pour l’en­vi­ron­ne­ment. Et on comprend encore moins le sens de ce progrès quand on sait que la 4K n’est perti­nente qu’à partir d’un écran d’1,20 m de diago­nale, et que selon une enquête menée en juillet 2022 par Hoot­suite et We Are Social, 59,7 % du trafic Inter­net mondial se fait depuis un mobile dont l’écran ne mesure que quelques centi­mètres. Idio­cracy? Yes it is!

Mais il y a pire absur­dité encore lorsqu’on consi­dère que jusqu’alors Youtube deman­dait à son utili­sa­teur de pres­ser le bouton Play d’une vidéo pour en strea­mer le contenu, ce qui n’est pas le cas des nouvelles plate­formes de vidéo. Le prin­cipe de Tik Tok, réseau social qui enchaîne les vidéos auto­ma­tique­ment, singé en réac­tion par les Youtube Shorts et les Insta­gram Reels tour­nant en boucle, est une réelle aber­ra­tion écolo­gique, sans parler des problèmes poli­tiques, sani­taires et sociaux qui font débat actuel­le­ment. La vidéo devient alors ce robi­net qui coule sans discon­ti­nuer, sans souci de ce que cela coûte en éner­gie et en ressources derriè­re…

Tik Tok est d’au­tant plus néfaste qu’il n’uti­lise que des serveurs tour­nant à l’éner­gie fossile, ce qui en fait le service ayant la pire empreinte en termes d’émis­sions de gaz à effet de serre. Pour­tant, ça n’em­pêche pas l’in­dus­trie de disque de le consi­dé­rer comme la plate­forme d’ave­nir sur laquelle il faut miser, obli­geant les artistes à produire des conte­nus pour cette derniè­re…

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s