Directeur des stratégies et des communications à l’agence de production et de promotion de spectacles Preste (Hubert Lenoir, Half Moon Run, Klô Pelgag, Salebarbes et plusieurs autres), Erwan Cassez s’inquiète de l’état du spectacle musical postpandémique.

« Ce dont je m’aperçois, en gros, c’est que les artistes qui marchaient très bien [à la billetterie] avant la pandémie marchent encore mieux après — ils cartonnent, littéralement, on n’a jamais vu autant de concerts présentés à guichets fermés, relève-t-il. Par contre, ceux qui marchaient moins bien ont encore plus de difficultés et, évidemment, on parle ici d’artistes émergents, en début de carrière. » Pour les émergents, se trouver une scène est devenu difficile, « non pas par désaffection du public pour le travail de ces jeunes musiciens », soutient Cassez, mais parce que l’abondance de l’offre, conjuguée avec les effets de l’inflation sur le portefeuille, les défavorise. L’inflation a un autre effet pervers sur la relève : malgré la hausse des coûts de production, les diffuseurs sont frileux à faire grimper le prix des billets, de sorte qu’on économise en programmant moins de premières parties, ou en programmant des versions allégées (en formule solo ou duo) des projets musicaux invités à faire des premières parties.
Une représentante de la SODEC a confirmé que les détails d’un nouveau programme d’aide financière destinée aux producteurs et aux diffuseurs de spectacles et visant les premières parties (ou les programmes doubles) seraient « prochainement » dévoilés
Article complet par Philippe RENAUD pour Le Devoir : http://bit.ly/3Zv6JUz
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