L’économiste de l’industrie musicale Will Page a ébouriffé quelques plumes avec son dernier rapport. Il s’agit d’un examen des modèles potentiels de rémunération équitable (ER) pour le streaming , qui augmenteraient la part des redevances versées aux artistes.

Page a présenté son étude lors d’une récente session du comité permanent de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) sur le droit d’auteur et les droits connexes.

Le rapport envisage trois manières potentielles de mettre en œuvre l’ER : l’utiliser pour tous les flux de musique ; ne l’utilisant que pour les flux « push » les plus similaires à la radio servis par des algorithmes et des listes de lecture ; ou un modèle déjà utilisé en Espagne qui prélève une redevance complémentaire sur les services de streaming qui est ensuite versée aux artistes.

« La logique ici semble simple : si nous considérons Spotify comme analogue à la radio, alors pourquoi ne pas le traiter comme la radio est traitée dans de nombreux pays, et donner à l’artiste 50 % des revenus distribuables ? » il a écrit.

« Si une telle ‘rémunération équitable’ était mise en place, le gain de l’artiste serait la douleur du label : non seulement les labels recevraient moins, mais leur capacité d’investissement serait significativement diminuée. Ce qui semble être un simple remède aux critiques des artistes à l’encontre des labels ouvre en fait une boîte de Pandore.

L’organisme de défense des droits des artistes interprètes AEPO-ARTIST a critiqué le rapport dans une série de tweets , contestant notamment son interprétation des recommandations formulées par l’enquête parlementaire britannique sur l’économie du streaming.

Plus d’informations dans l’article en anglais par Stuart Dredge pour Music:)ally : http://bit.ly/418ZDXm. Pour lire le rapport : http://bit.ly/3A1D5ff . Pour accéder à la réaction de AEPO-ARTIST : https://bit.ly/3ofYuyA