La survie d’une partie des festivals français de musiques actuelles se jouera dans les deux années à venir. Et les plus fragiles pourraient bien disparaître. C’est l’inquiétante conclusion qui s’impose à la lecture du rapport du Centre national de la musique (CNM), présenté jeudi 20 avril au Printemps de Bourges. Si le ton du document n’a rien d’alarmiste, les chiffres eux sont inquiétants quand on les regarde de près.

Entre 2019 et 2022, les festivals ont vu leurs charges augmenter de 19 %. Les causes en sont connues : inflation des cachets (+13 % en moyenne, jusqu’à +30 % pour les têtes d’affiche internationales), des frais techniques (matériel, salaires), de l’énergie, des coûts de sécurité, des assurances (+21 %).

En face, leurs ressources ont augmenté de 18 %. Rien de dramatique ? En réalité si, car ces revenus supplémentaires proviennent en grande partie des aides exceptionnelles allouées par l’État en raison de la crise sanitaire. 

Le rapport du CNM confirme en tout cas le constat présenté la veille par le Syndicat des musique actuelles, qui tente à travers un « Plaidoyer pour les festivals indépendants » de sensibiliser le public et les élus à la particularité du paysage français, en rappelant que la culture n’est pas une marchandise comme les autres. Leur slogan tient en une phrase : « Vous n’êtes pas là par hasard ». Encore faut-il que ces événements existent encore l’an prochain.

Article complet par  Odile de Plas pour Télérama : https://bit.ly/41NWhZJ