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LE RACHAT DE BANDZOOGLE PAR DISTROKID ET L’ACQUISITION DE BANDCAMP PAR SONGTRADR TÉMOIGNENT DE LA PUISSANCE DU COMMERCE D2C

Deux récentes acquisitions dans l’industrie musicale mettent en évidence une tendance émergente : les plateformes qui travaillaient auparavant avec des artistes indépendants développent désormais leurs capacités pour servir spécifiquement les artistes de la « classe moyenne » (*), afin de les aider à accélérer leur carrière et à mieux monétiser leurs fanbases. Ces artistes de la « classe moyenne » représentent une petite fraction des actes sur les services de streaming, mais génèrent la grande majorité des redevances.

DistroKid, un service de distribution de musique, a acquis Bandzoogle, une plateforme de services aux artistes qui aide ces acteurs à développer leur carrière. De même, Songtradr, une plateforme de licences musicales B2B, a acquis Bandcamp, une plateforme de vente directe aux fans pour les artistes. Ces acquisitions reflètent l’évolution vers un modèle plus centré sur les artistes professionnels.

Parallèlement, Universal Music Group et Deezer ont annoncé un nouveau modèle de redevances « centré sur l’artiste », favorisant les artistes professionnels. Les acquisitions de Bandzoogle et de Bandcamp pourraient suggérer que cette tendance en faveur des artistes professionnels prendra de l’ampleur.

Le commerce direct au consommateur (D2C) connaît une croissance rapide, notamment pour les artistes de la « classe moyenne » qui ont une base de fans importante mais ne sont pas des superstars. Les « superfans » sont de plus en plus influents et disposés à dépenser davantage pour la musique. L’opportunité de monétiser ces « superfans » se trouve peut-être dans le D2C, un marché en croissance avec des ventes en hausse de 20 %.

En somme, les acquisitions de Bandzoogle par DistroKid et de Bandcamp par Songtradr reflètent l’importance croissante du D2C et la possibilité de tirer parti des « superfans » dans le paysage musical actuel.

(*) Attention, dans cet article la notion de « classe moyenne » fait en réalité référence à ce que Spotify appelle les artistes « professionnels ou en herbe » – c’est-à-dire la sous-section des 200 000 artistes qui ne représentent que 2,2 % des 9 millions d’artistes sur les services de streaming. aujourd’hui… mais qui génèrent 95 % des redevances versées.)

Eléments synthétiser au départ d’un article beaucoup plus détaillé en anglais par DANIEL TENCER sur MBW : https://tinyurl.com/3yh64bu4

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