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France : les labels indépendants en difficulté face aux majors

Même si les labels indépendants produisent 80% des contenus musicaux, les plus gros revenus restent principalement captés par les majors. Clothilde Chalot, co-fondatrice et présidente du label NoMadMusic livre son regard sur cette situation difficile dans un podcast de 15 minutes sur Radio France que vous pouvez suivre en cliquant sur ce lien : https://tinyurl.com/mrpz948s

S’ils produisent la majorité des contenus musicaux, les labels indépendants ne captent pas la majorité des revenus et rencontrent, aujourd’hui, de plus en plus de difficultés. Clothilde Chalot, la présidente du label indépendant NoMadMusic estime que « les labels indépendants ont beaucoup de problèmes actuellement. C’est une chute qui est présente depuis une vingtaine d’années finalement, depuis l’émergence des plateformes de streaming ». Et le développement du numérique et du streaming est loin d’avoir rebattu les cartes aujourd’hui : « La musique classique a beaucoup de spécificités de traitement des données notamment sur les plateformes de streaming qui ne nous facilitent pas la tâche » confie-t-elle.

La faute à un modèle économique de la production qui empêcherait les producteurs de suivre les normes, assure l’ancienne trésorière de la Fédération des Labels indépendants : « Ce modèle a tellement évolué que les producteurs ne peuvent plus suivre les normes de production. Produire un album coûte toujours autant qu’il y a 30 ou 40 ans, ce qui est normal puisque l’on paye les gens, je dois quand même le rappeler : on rémunère les artistes. Le sujet principal c’est de produire et de ne pas être rémunéré en face alors que le produit, la musique, est vendue par des personnes qui n’ont pas forcément un modèle équitable de répartition des royautés ».

Un modèle de répartition encore trop flou selon Clothilde Chalot puisqu’il ne serait effectivement pas possible de déterminer à l’avance, les bénéfices financiers d’une écoute en ligne par exemple. A cela s’ajouterait également la mauvaise visibilité des artistes sur ces plateformes d’écoute : « Nous avons quand même beaucoup d’artistes qui sont très présents sur la scène française et internationale, qui tournent beaucoup, qui sont connus, écoutés, et qui malgré tout n’ont pas assez de visibilité sur les plateformes de streaming ». Car la présidente de NoMadMusic le répète : « Un label, ce n’est pas uniquement les producteurs ou les productrices, c’est surtout les artistes ».

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