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Spotify a-t-il vraiment résolu le mystère des goûts musicaux ?

Alors que le géant du streaming regroupe les données sur nos habitudes d’écoute personnelles, deux auteurs réfléchissent à la formation du goût – et pourquoi nos choix musicaux ne nous appartiennent jamais entièrement.

Depuis 2016, le géant du streaming génère des statistiques d’écoute de fin d’année qui prétendent révéler les secrets musicaux les plus intimes des utilisateurs. Un discours sans fin sur les chansons les plus jouées, les plaisirs coupables et les genres attendus s’ensuit. C’est un plan de marketing avisé pour une plate-forme qui fait autrement les gros titres pour payer mal les musiciens, bien qu’il semble que peu d’entre nous puissent résister à l’opportunité de montrer nos choix exemplaires. Mais que peuvent vraiment nous dire ces données sur nos goûts musicaux ?

« Les humains sont doués pour essayer de trouver des reflets de nous-mêmes dans n’importe quoi », explique l’anthropologue Nick Seaver. Auteur d’un nouveau livre intitulé Computing Taste, il soutient qu’il est important pour nous de comprendre « comment ce miroir a été fabriqué et quels types de distorsion se produisent dans ce reflet… Il ne s’agit pas seulement de vous montrer tel que vous êtes. Il est façonné par toutes sortes de décisions que prennent des gens qui ne sont pas vous.

Il est flatteur de considérer le goût comme un choix personnel car il nous encourage à croire en notre propre individualité. Les technologies musicales ont longtemps capitalisé sur cela, tout en tirant parti du lien émotionnel entre un auditeur et une chanson. Cette année, Spotify a une nouvelle tactique pour nous persuader de notre unicité : en fonction de leurs activités, les utilisateurs se voient attribuer l’une des 16 nouvelles « Personnalités d’écoute », du « Spécialiste » au « Replayer » ou au « Early Adopter ».

Article complet en anglais par Katie Hawthorne pour The Guardian : https://bit.ly/3WawIPV

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